L’Ours

THEATRE & OPERA – « Veuve depuis 9 mois, Eléna Popova se mure dans le deuil et mène une vie de recluse. Seul son valet, Louka, reste à ses côtés et assiste impuissant à son solement volontaire.  Jusqu’au jour où Grigori Stépanovitch Smirnov se présente pour recouvrer une dette du défunt. Cette irruption va bouleverser la vie de chacun…! »

Cette courte pièce illustre de façon éclatante le regard à la fois humoristique et absurde de Tchekhov qui profite d’un fait-divers pour faire ressortir chez ses personnages leur vraie nature et leurs plus profonds tourments. L’Ours, célèbre pièce de Anton Tchekhov écrite en 1888, a été transcrite en opéra en 1967 par William Walton : deux époques pour deux interprétations très différentes, ici réunies en un seul spectacle.

Galerie photos [wp-svg-icons icon= »camera » wrap= »i »]

Note d’intention d’Emmanuel Delattre

La mise en scène choisie respecte cette double temporalité. Ainsi, après la pièce de théâtre jouée en français, dont l’action se situe à l’époque de Tchekhov, tout en retenue, vient l’opéra en anglais, résolument ancré dans les années 60, affichant le contraste entre les contextes culturels des deux auteurs. Des repères conservés entre les deux mises en scène sont autant de jalons permettant de suivre aisément l’histoire et de se laisser emporter successivement par les comédiens et les chanteurs.

Vidéo [wp-svg-icons icon= »film » wrap= »i »]

L’adaptation en opéra, une « Extravaganza in one act »,  est une petite pièce de moins d’une heure créée en 1967 par l’English Opera Group au Jubilee Hall du Festival d’Aldeburgh  (fief de Benjamin Britten et commanditaire de l’oeuvre), sur un livret de Paul Dehn et de William Walton. Une oeuvre pleine de drôlerie et de finesse, dont le charme tient entre autres à des passages musicaux qui sont d’affectueux hommages à Britten, Stravinsky, Puccini, Strauss et même Kurt Weill.